Par Camille et Julie (15)
Le début du XXe siècle est toujours marqué par de grandes inégalités sociales entre classe ouvrière et bourgeoisie parisienne. Nous avons voulu montrer ces inégalités par les différences de modes de vie à la Belle Epoque. Dans certains quartiers, les logements sont insalubres et on y vit entassés. En effet, la plupart des Français de la Belle Époque, vivant dans des villes de plus de 5000 habitants, habitent dans des taudis.Rien qu’à Paris, 1419 locaux « sans jour, ni air ou de dimensions insuffisantes, impossibles à améliorer » sont pourtant habités. Dans un faubourg ouvrier de la périphérie de Paris, le logement courant, situé la plupart du temps dans une maison basse — deux ou trois étages au maximum, souvent sur cour — était composé soit de deux pièces – une pièce principale et une cuisine – soit de trois pièces – deux pièces principales et une cuisine. Les surfaces moyennes tournaient autour de 15 m² dans le premier cas, de 20 m² dans le second. De plus, au début du XXe siècle, il n’y a souvent qu’un poste d’eau dans les cours. Nous avons mis sur notre affiche une photo d’un taudis d’ouvriers au début du XXe siècle pour représenter cette pauvreté et ces conditions de vie déplorables.
La bourgeoisie quant à elle ne connaît pas ces difficultés. La haute bourgeoisie mène une vie fastueuse dans des hôtels particuliers, tenus par des domestiques. A la sortie des spectacles, les bourgeois parisiens vont dîner dans des restaurants luxueux comme le Maxim’s ou le Pré Catelan au bois de Boulogne.
Le terme “Belle Époque” n’apparaît donc pertinent que pour une partie de la population française pour désigner le début du XXe siècle. La bourgeoisie connaît l’essor du temps libre et des activités culturelles tandis que les salariés ne dépensent leur budget que dans les services indispensables: loyer, alimentation et linge.
Mais la Belle Époque marque également une période de réponses aux questions sociales, ainsi la loi Siegfried du 30 novembre 1894 crée l’appellation d’« habitations à bon marché » (HBM) incitant la mise à disposition de logements à prix social avec une exonération fiscale.La loi Bonneval de 1912 autorise les communes à faciliter la réalisation d’habitations collectives à bon marché sous forme locative, permettant ainsi la création d’Offices Publics d’Habitations à Bon Marché. Ces démarches offrent des logements décents et accessibles, participant ainsi à une certaine amélioration des conditions de vie des salariés même si la condition ouvrière reste précaire. La dernière image de notre affiche représente la cité ouvrière de la ruche à Saint-Denis construite grâce aux dispositions de la loi Siegfried en 1894.