Années 70 : la marée noirée de l’Amoco Cadiz
L’Amoco Cadiz est un pétrolier ou supertanker qui s’est échoué sur les côtes bretonnes à Portsall en mars 1974 :
9h45 : panne du gouvernail suites à des fuites dans les moteurs. Les mécaniciens n’arrivent pas à réparer les circuits hydrauliques. Le gouvernail est bloqué est fait virer de bord le pétrolier dans la mauvaise direction.
Vers 11h : le capitaine appelle la station de radio la plus proche et demande l’intervention d’un remorqueur. Le remorqueur le plus proche, le « Pacific » n’a pas suffisamment de puissance pour le remorquer. Un autre remorqueur, le « Simson » propose un contrat très couteux, de « Lloyd’s open form », car le tarif est calculé en fonction du cout de la marchandise transportée. Ce contrat est refusé par Amoco.
Vers 13h : le sauvetage commence mais le Pacific ne peut supporter les 300 000t du pétrolier. Les deux navires dérivent vers l’Est se rapprochant dangereusement de la cote.
Vers 16h : l’Amoco Cadiz accepte enfin le contrat mais l’arrivée du Simson est prévu vers 22h.
Vers 22h : Le pétrolier se frotte à la cote et la salle des machines est touchée provoquant le début de la marée noire.
L’arrivée à 22h30 du Simson ne pourra empêcher le pétrole de se déverser dans l’océan Atlantique.
Vers 00H00 : l’équipage est hélitreuillé par un hélicoptère de la marine nationale.
Le matin, l’odeur du mazout se répand et les prend au nez dès leur réveil. Ils aperçoivent la marée noire, le gouvernement est impuissant et 1 semaine après le pétrolier se casse en deux.
Des milliers d’habitants bénévoles, l’armée et des professionnels sont envoyés mais plus de 20 000 poissons et oiseaux mourront de cette catastrophe et les 266 000t de pétrole sont déversés sur les côtes bretonnes et la faune et la flore sont détruits sur 1 300km, il faudra plus de 7 ans pour réparer les dégâts.
Ci-dessous une illustration de la marée noire dans son intégrité et des 220 000 tonnes de pétrole déversée atteignant même une partie de la Manche.
Des associations régionales organisent des manifestations dans toute la Bretagne et le maire de Portsall en est le représentant mais le premier verdict donnera seulement 85 millions de dollars aux communautés bretonnes et 202 millions à l’Etat français mais jugés insatisfaisants par les communautés bretonnes qui ont payés 100 millions en frais de justice et la catastrophe qui est estimée à 100 millions de dollars, elles vont donc attaquer de nouveau en justice Amoco la société pétrolière et après 14 ans de batailles juridiques le 24 janvier 1992 le juge condamne Amoco à verser 224 000 000 millions de dollars aux associations et 1 milliard à l’Etat,100 millions seront versés au syndicat de la conservation bretonne et aux personnes touchés.