ITW : François G. et sa première ascension réussie du Mont-Blanc en 2010
Entretien réalisé par Joseph
Quel a été le plus difficile lors de votre ascension ?
Lors de mon ascension le plus difficile a été l’inconnu et la peur de ne pas arrivé au bout car souvent les ascensions ne se termine pas : problèmes physiques, mal aigu des montagnes (MAM) qui dans un cas extrême oblige de redescendre pour plus d’oxygène. Donc véritable risque de mourir. Autre risque, le climat : trop de vent qui peut provoquer des lenticulaires (lenticulaire : nuage en forme de lentille posé sur le Mont-Blanc bloquant son accès.)
Qu’avez vous ressenti une fois arrivé au sommet ?
Une fois arrivé au sommet j’ai ressenti la fierté d’avoir dépassé mes limites physiques et mentales mais aussi d’avoir enfin pu arriver au sommet après plusieurs tentatives échouées, une victoire sur les éléments.
Quelle a été votre préparation physique ? Mentale ? Avant votre ascension ?
Avant l’ascension du Mont-Blanc il faut une préparation physique continu : faire 3 ou 4 fois du sport par semaine,
Le régime alimentaire est très important afin d’être le moins lourd possible lors de l’ascension, moi je mangeais beaucoup de plat composé d’ail car cela fluidifie le sang et donc transporte plus rapidement l’oxygène.
La préparation mentale est elle aussi très importante, il faut faire d’autres ascensions avant celle du Mont-Blanc : J’ai effectué le Dôme des Ecrins (4000m), le Grand Paradis (4100m) et bien d’autres pour bien me préparer, il faut environ 3-4 ans d’ascensions diverse afin d’acquérir assez d’expérience.
Pouvez vous nous expliquer les étapes de votre ascension ?
Départ le matin en direction du Nid d’Aigle afin d’atteindre en fin de journée le refuge du Goûter en haut de l’aiguille du Goûter (cette aiguille a une taille d’environ 1000m), certains dorment d’abord au Nid d’aigle, mais nous avons décidé avec mon guide d’aller directement au refuge du Goûter. Le lendemain, lever à 2 :00 et départ à 3 :00 du refuge du Goûter à la frontale et avec un sac à dos de 10-12 kilos, en cordée avec mon guide pour atteindre à 8 :00 le haut du Mont-Blanc (en haut il y a une température d’environ -20°C).
Nous sommes la 2ème cordée à être arrivé sur 25 au total (1 cordée : 1 guide et 2 alpinistes ou grimpeurs).
On reste le moins possible au sommet en haut car une chute est vite arrivée et il y a 2 fois moins d’oxygène qu’en bas.
La dernière étape est celle de la redescente, d’une traite sans s’arrêter ou juste pour grignoter. Arrivé en bas à 16h.

Merci de nous avoir partagé cette interview, qui est très intéressante. J’aime beaucoup l’alpinisme, et le Mont Blanc me fascine.