L’école de demain si demain est une dictature

Par Charles

L’école de demain ne fera plus confiance aux parents pour partager avec eux l’éducation des enfants. Les dictatures qui s’installeront partout dans le monde finiront par conclure que le meilleur moyen de contrôler un peuple est de s’assurer le monopole de son éducation dès le plus jeune âge.

Ainsi, l’école aura vocation à donner aux enfants des connaissances scolaires et valeurs citoyennes, comme aujourd’hui, mais aussi à prendre en charge tous les autres aspects de leur vie.

Confiés à l’école dès la naissance par leurs parents, ils y grandiront jusqu’à l’âge adulte sans jamais avoir de contact avec le monde extérieur ni connaître leur famille. Chaque enfant sera trié selon sa personnalité dès son arrivée, à l’aide de tests très sophistiqués et dont la fiabilité sera très régulièrement appréciée ; chaque enfant suivra un cursus adapté à son profil afin de lui éviter tout risque d’échec scolaire et lui assurer une place dans la société. Afin de garantir l’infaillibilité de ce système, d’immenses moyens techniques seront investis : les écoles seront notamment équipées de caméras à reconnaissance faciale qui scruteront chaque visage et des Intelligences Artificielles détermineront l’évolution du degré d’attention et de bien-être des enfants en permanence. Cette école sera gratuite puisque la notion de propriété individuelle n’y existera pas, mais chaque élève devra donner dix ans à l’Etat en tant que fonctionnaire pour des postes décidés selon leur profil, afin de rembourser le coût de leur jeunesse.

L’école de demain ne sera définitivement pas celle de la créativité individuelle ou de la liberté, mais servira les intérêts arbitraires de l’Etat. Les plus cyniques y verront une manière efficace de parvenir à l’égalité des chances, dans ces petites sociétés sans classes sociales et où l’uniforme sera imposé, ainsi que le moyen le plus sûr d’éviter le harcèlement ou la délinquance. Certains pourraient se dire : Qui de mieux que l’Etat pour savoir ce qui est le mieux pour nous ? Et ceux qui penseraient différemment n’auront, de toute façon, pas le droit de le dire.